
Le saviez-vous ? Le fait de se comporter comme si quelque chose est vrai, encourage le cerveau à croire que c’est le cas.
C’est d’ailleurs une technique qui n’est pas nouvelle et qui a fait ses preuves, notamment dans le monde du sport. Pas un sportif de haut niveau qui ne bénéficie, aujourd'hui, d’une préparation mentale en vue d’une grande rencontre.
La force du mental
En 1992, deux chercheurs réalisent une étude[1] dans cette optique. Ils répartissent des personnes en trois groupes :
Dans le premier, les participants doivent répéter, 5 jours par semaine, pendant 4 semaines, un exercice de contraction maximale visant à renforcer un groupe de muscles du petit doigt de la main.
Dans le deuxième, il est demandé aux participants d’imaginer qu’ils répètent mentalement ces mêmes mouvements sur la même durée de temps. Aucun mouvement musculaire réel n’est produit.
Dans le troisième groupe, aucun mouvement n’est demandé ou imaginé.
A l’issue de cette étude, une augmentation de la force musculaire des zones ciblées est constatée chez les participants du premier groupe (+30%) , mais aussi chez ceux du deuxième (+22%). Il n'y a pas de changement noté dans le troisième groupe.
Avant celle-ci, une autre étude, en 1991, avait déjà montré des résultats similaires et d’autres expériences identiques ont validé depuis cette conclusion.[2]
Le mental est puissant et peut influencer grandement nos faits et gestes, en positif dans nos succès ou en négatif dans nos échecs répétitifs. C'est là que les croyances aidantes ou limitantes jouent un rôle déterminant.
Les croyances limitantes
Les croyances limitantes regroupent un ensemble d’idées, souvent répétées, que l’on tient pour vraies sur soi, sur les autres ou sur le monde, et qui font notamment dire aux personnes « je ne pourrais jamais… » ou « ce n’est pas pour moi parce que… » ou « c’est normal… ».
Les croyances limitantes se forment entre autres à partir :
de « mauvaises » expériences vécues (je suis nul(le) en…)
de propos régulièrement entendus dans l'enfance sur ses capacités ou ses incapacités,
des croyances du milieu dans lequel l’enfant grandit…
Au fil du temps, elles se positionnent comme des réalités intangibles qui peuvent emprisonner la personne dans un cercle d’insatisfaction.
Les sensations de mal-être, de stagnation, ou de peurs dans un ou des domaines de sa vie signent souvent la présence de croyances qui ne conviennent plus et qu'il est temps de dépasser.
Un cerveau malléable
Heureusement, rien n’est figé et notre cerveau malléable offre cette opportunité de transformer les croyances tout au long de la vie. Cela passe par un travail d’introspection qui peut être réalisé seul(e) ou accompagné(e).
Voici quelques clés pour commencer :
Réfléchir honnêtement à ce qui dérange vraiment aujourd’hui dans sa vie.
Qu’est ce qui se cache derrière les points d’insatisfaction ? de la peur, de la résignation…
Depuis quand existent-ils ?
Comment voudrais-je être dans ma vie aujourd’hui ?
Quand je m’image dans cette situation, quelles sont mes sensations : confiance, peur … ?
Approfondir ce qui se cache derrière chaque sensation désagréable ou inconfortable.
Quelles actions puis-je mettre en place pour arriver à ma situation idéale ?
Remettre tout à plat entraine des prises de conscience. Elles sont parfois inconfortables mais nécessaires à la mise en place des actions vers le changement. Cela nécessite de se donner du temps, mais les résultats, en termes de transformation de vie, seront à la hauteur !
Aller plus loin :
Conférence sur les croyances limitantes samedi 21 janvier : toutes les infos ICI.
Réserver un premier rdv pour faire le point sur ses croyances limitantes : ICI
Sources
[1] Yue G, Cole KJ. Strength increases from the motor program: comparison of training with maximal voluntary and imagined muscle contractions. J Neurophysiol. 1992 May;67(5):1114-23. doi: 10.1152/jn.1992.67.5.1114. PMID: 1597701.
[2] Ranganathan VK, Siemionow V, Liu JZ, Sahgal V, Yue GH. From mental power to muscle power--gaining strength by using the mind. Neuropsychologia. 2004;42(7):944-56. doi: 10.1016/j.neuropsychologia.2003.11.018. PMID: 14998709.
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